Vienne, le 2 avril 1786
Le passage de Mozart à Vienne
Bonjour, je suis le baron Informe. A la demande des nobles, je relate l'entrevue de Mozart avec sa majesté. Celle-ci avait demandé à voir Mozart qui séjournait à Vienne.
Pour lui faire honneur, Salieri, le compositeur de la cour, lui a écrit une partition. Notre seigneur l'a jouée au moment où l'invité entrait dans la pièce. Mozart a alors cru que c'était un musicien qui devait jouer à son arrivée. Alors, il s'est incliné profondément devant moi. Les conseillers et Salieri l'ont regardé avec des yeux ronds. Mal à l'aise je lui ai désigné l'homme, assis au piano. L'artiste c'est redressé lentement puis s'est approché de l'instrument. Il a longuement contemplé l'assistance. Herr Kappelmeister lui a souri et Mozart lui a répondu. Herr Director a lancé un regard noir au maître de chapelle, comme pour lui dire: Arrêtez votre cirque. A la fin du morceau, tous le monde applaudit. Sa majesté dit alors:
- Ah. Mozart. Ceci est pour vous, et il lui tendit la partition.
- Que votre seigneurie la garde, je l'ai déjà en tête, lui répondit-il.
- Quoi ! Après une seule écoute !
- Oui, je crois.
- Voyons cela, le défie sa majesté.
Mozart s’avança puis posa son chapeau sur le bord de l'instrument. Il s'assis et se mit à en jouer avec une facilité déconcertante. Il osa même corrigé un bout du morceau de Salieri. Ce dernier en fut très vexé. Notre seigneurie était tellement impressionnée qu'il lui demanda un opéra. Mozart s’inclinât, devant la bonne personne cette fois, puis parti en marchant à reculons.
C'est ainsi que s'est déroulée l'entrevue.
Le baron Informe.